Oui et non. Bien que de nombreux outils nous permettent de gérer notre identité numérique, les traces que nous laissons sont pour certaines indélébiles. Pour cette raison, il est important de comprendre que nous sommes responsables d’un partie de ces données, telles que nos publications sur les médias sociaux, mais aussi que nous subissons d’autres phénomènes dont certains sont hors de notre contrôle. Il nous est par exemple impossible de contrôler ce que nos cercles d’amis vont dire de nous sur Facebook et peu d’utilisateurs règlent la géolocalisation utilisée par de nombreuses applications sur leurs smartphones. Bien que la prudence permette de limiter le nombre d’informations qui nous concernent, être anonyme reste très difficile et demande, en général, un investissement et une vigilance sans failles. Dans ce contexte, est-ce réellement utile de partager ses informations personnelles sur Internet ? Quelle conduite tenir au vu des récents événements qui ont révélé la récupération de données personnelles par des sociétés spécialisées à des fins de ciblage publicitaire (Facebook) ou d’influence électorale (Cambridge Analytica) ? Prendre de la hauteur face à notre pratique permet de nous interroger sur l’usage que nous faisons d’Internet et de devenir acteur de notre identité numérique.
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